Ou ma réinterprétation du « Me, Myself and I »

Auteur/autrice : Charlotte de Celles (Page 4 sur 11)

De l’identité

Aujourd’hui, j’ai finalement réussi à m’expliquer à peu près rationnellement pourquoi je me sens si étrange (mal) depuis quelque temps.

Depuis ma plus tendre enfance, mon identité repose sur deux éléments fondamentaux : la comparaison avec l’aînée (selon mon père, mais aussi une partie de la famille) et le regard (jugement?) et le discours désapprobateurs du paternel. Depuis très (trop) longtemps, j’ai appris gérer cette dynamique et à me sentir digne d’attention et d’intérêt en bousculant les conventions et, parfois (souvent), en provoquant; en changeant souvent d’idée et de direction; en me réinventant sans cesse. Ça a donné de drôles de situations et de comportements au fil des ans. De là sont nées mes « neuf vies ».

Depuis trois ans, je n’ai plus ce regard désapprobateur ou ce jugement que je connais si bien : le 15 août dernier marquait le troisième anniversaire du décès de Paternel. Durant ces années, j’ai eu à finir la maîtrise; et aussi à mettre fin à une relation toxique. Bref, j’étais dans un de mes tourbillons de vie habituels.

Aujourd’hui, la maîtrise est terminée. La relation toxique aussi. Le Paternel n’est plus là pour me juger. Je n’ai plus de tourbillons auxquels me rattacher. Je n’ai plus d’identité. Ou du moins, plus la même. La maîtrise terminée et (très) bien réussie me fait même constater que je ne suis pas complètement un imposteur…

C’est déstabilisant et je ne sais pas encore comment gérer cela.

C’est tout.

J’avais simplement besoin de l’écrire quelque part.

Cela dit, avoir une révélation = retour sur le blogue? Pourquoi pas.

Le jeu des allumettes : où il est question de couleuvres, de balounes et de salle de bain glauque

Eclectic coiffureLes tuiles carrées jaune citron criard et lustré sont bordées de minces briquettes noires faisant office de cimaise. Le tuilage du plancher reprend la même palette de couleurs que les murs : ses mini dalles mattes rectangulaires sont disposées selon un motif géométrique répétitif qui alterne couleurs et positions. Bien que l’ensemble soit composé d’arêtes et d’angles, on dirait presque des fleurs. Le haut des murs de plâtre s’efface sous une peinture jaune paille matte et fatiguée. L’éclairage incandescent intense et jaunâtre n’améliore en rien l’ensemble. Malgré son cachet fifties incontestable, mais surtout aveuglant, la pièce est morne. Et petite : un siège de toilette, un lavabo avec son porte-savon moulé à même le mur et une douche, condamnée par une multitude d’objets, de boîtes et même de petits meubles. C’est dans celle-ci que Grand-Maman range tout ce qui n’entre pas dans l’immense garde-robe de la tout aussi immense pièce qui lui sert d’appartement. Lire la suite

Où il est question de Ben Hur, de velours bleu, de pussy et de fin du monde

Investiture Bush (père)Ma mère est fille de diplomate. D’ambassadeur, même. Je ne sais pas si c’est de là qu’elle tire son goût du luxe, des réceptions, des hommes de pouvoir et du protocolaire, mais cela y a sans doute contribué. Ma mère est aussi enfant de la (grande ou haute?) bourgeoisie française. Diktats de l’époque et de sa condition de femme obligent, on lui a enseigné dès le plus jeune âge à tenir son rôle de future femme obéissante-maîtresse de maison-mère de famille, mais aussi à considérer le travail comme étant le propre de l’homme et avilissant pour le sexe faible. Lire la suite

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