Une touche d’acidulé du jus de cerise dégusté au petit-déjeuner
La découverte de ce voyage : les petits-déjeuners turcs
Le molletonneux des tapis dans les mosquées
Le lâcher-prise de ce voyage : accepter d’y porter le voile
Nouveau dada : les minarets
(À bien y penser, j’ai aussi une fixation sur la « tour télé » de Berlin. Tout ça est bien phallique…)
L’odeur saturée de sucre et d’eau de rose des loukoums
Le scandale de ce voyage : je n’ai mangé aucun loukoum
Le rituel beauté adopté depuis : j’utilise de l’eau de rose comme tonique pour le visage — tout n’est pas perdu
Le chant ensorcelant et régulier du muezzin
Appel de la prière pour certains, gardien du temps qui passe pour bibi (et très pratique pour une TDAH qui ne voit pas le temps passer, justement)
J’ai recréé l’idée sur mon téléphone avec le chant d’un hibou
L’humidité et le bruit de l’eau au hammam
Le français manque de synonymes pour décrire tous les types d’humidité : ici, il faut mélanger moiteur, mouillé, chaleur, vapeur et buée
L’expérience inoubliable du voyage : la toilette (complète) (vraiment complète) du corps par les masseuses, une expérience qui mérite un billet en soi…
* * *
Je suis allée à Istanbul en 2013 pour une retraite de yoga, à peine quelques semaines — sinon jours — avant le début du mouvement protestataire. Je me souviens d’avoir ressenti la fébrilité des gens sans trop savoir ce qui se tramait. Je me souviens d’une ville contradictoire, mais accueillante. Mes souvenirs sensoriels sont inhabituels, mais m’habitent encore.
Celui qui se connaît lui-même et les autres
Le Divan, J.W. von Goethe
Reconnaîtra aussi ceci :
L’Orient et l’Occident
Ne peuvent plus être séparés
(Le présent billet a été écrit dans le cadre du défi de signature sensorielle que je me suis lancé il y a quelques semaines. Vous pouvez lire le prélude ici.)
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